En Médecine Traditionnelle Chinoise, on dit du Poumon qu’il gouverne le Qi. La formule sonne bien et l’on comprend facilement à travers elle qu’il existe une relation étroite entre la qualité du Qi de l’individu et le fonctionnement de ses poumons.
D’expérience, on sait d’ailleurs que dans une pathologie, dès que le poumon est touché, le patient est épuisé, sans force, sans énergie.
Mais comment comprendre finement cela et que veut-on dire par « le Poumon gouverne le Qi » ?
Dans la « concoction » du Qi acquis de la personne, c’est à dire le Qi que l’on commence à élaborer à partir de la naissance, le Poumon est le lieu de rencontre du Qi de l’air et du Qi issu de l’essence subtile des aliments. Ces deux Qi réunis constituent ce qu’on appelle le Zong Qi, le Qi du Réchauffeur Supérieur, ou encore le Qi des Poumons et du Cœur. Grâce à ce Zong Qi, les Poumons, avec l’aide du Cœur, diffusent le Ying Qi (l’énergie nourricière) et le Wei Qi (l’énergie défensive) dans tout le corps, au moyen des vaisseaux et des méridiens.
La diffusion du Qi relève donc du Poumon, mais gouverner ça n’est pas seulement diffuser. Gouverner c’est donner une direction.
Dans le corps humain, la tradition décrit les mouvements du Qi : montée, descente, extériorisation, intériorisation. Or, ces mouvements sont ceux de la respiration. Ainsi le Poumon gouverne le Qi, non seulement car le Qi se diffuse grâce à lui, mais surtout car, dans le mouvement même de la respiration, sont inscrits tous les mouvements du Qi dans le corps humain. On comprend dès lors comment, quand le Poumon est touché par des déséquilibres importants, on peut retrouver à la fois une déficience du Qi global mal diffusé et un défaut dans la direction des mouvements du Qi dans tout le corps. Clairement, bien respirer est vital (et qui plus est avec un masque) !